Lopinion répandue veut
que cette église appartienne à la période du règne de Guillaume II (1166-1189).
Toutefois, certains éléments internes, tels que les colonnes superposées et
en retrait, nous ramènent à la période de Roger II (1095-1154). La beauté singulière de
cet édifice sacré réside dans le décor du chevet où l'abside et les bras du
transept sont ornés d'arcatures aveugles soutenues par des colonnettes portant de
hauts abaques. L'ensemble forme un effet de galerie continue qui est aujourdhui le seul document attestant
du syncrétisme de composition entre larchitecture siculo-normande et larchitecture
romane italienne.
Les partitions de la fausse galerie sont rythmées par les
colonnettes et par des disques aux décors géométriques polychromes
arabo-normands réalisées en pierres volcaniques.
Le plan à croix latine, avec un
transept peu prononcé (de type cassinien) est à trois nefs. La nef centrale
est couverte de voûtes en berceau, les deux nefs latérales de petites voûtes
sur croisées. Le choeur à trois absides est surmonté, au centre, dune
coupole qui se dresse sur un tambour décoré, extérieurement d'une fausse
galerie circulaire
Vittorio Noto
Bibliographie
F. Valenti, " la SS. Annunziata detta
dei Catalani", Palermo, 1931 Strzygowski, "Die Baunkunst der Armeiner
und Europa, Wien, 1918
Crédit photographique
Melo Minnella Palermo