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Artisanats et métiers

Les arts du métal

Ferronnerie de la porte de l'église Sainte Hélène à Stillingfleet (North Yorkshire)Cadenas de coffre en barillet, fer, avec placage de cuivre Pointes de flèche en ferOn avait atteint un haut niveau de compétence dans le travail du fer et autres métaux non-ferreux aux XIè et XIIè siècles. Mais, dans le cas du fer, il était impossible de chauffer un four à une température suffisamment élevée pour l'extraire du minerai par fusion et pour couler des objets dans un moule. Il fallait donc que chaque objet de fer soit forgé à l'unité par le forgeron. L'habilité suprême consistait à ajouter de faibles quantités de carbone au fer pour produire un acier qui servait à façonner des outils et des armes. Le fer était aussi utilisé pour la fabrication des armures et l'équipement du cheval qui devenaient de plus en plus perfectionnés. Un forgeron devait aussi être capable de fabriquer des serrures et des clefs; parfois il donnait libre cours à son talent artistique en réalisant les huisseries des portails d'églises et les ferrures des coffres.

Broches en alliage cuivreux Les autres métaux, l'argent, le cuivre et le plomb, pouvaient être chauffés à une température suffisante pour les fondre et pouvaient, de ce fait, être extraits de leur minerai sous une forme relativement pure. On pouvait également les couler dans des moules, ce qui permettait la fabrication d'objets en série. Parmi ces productions on trouve de petits objets de la vie quotidienne, des boucles ou des anneaux; mais on savait aussi réussir des effets décoratifs très élaborés, et certains bronzes, comme les chandeliers de Gloucester, sont des productions artistiques du plus haut niveau. La fonte faisait usage de la technique dite à la cire perdue: un modèle en cire de l'objet fini était façonné, puis recouvert d'argile pour en faire un moule qui était ensuite chauffé pour faire fondre la cire. Une fois la cire drainée, le métal fondu remplissait le moule et prenait la forme du modèle.

Le métal était décoré à l'or ou au moyen du niellé, un alliage d'argent et de cuivre ou de plomb. On connaissait aussi la technique de l'émail champlevé qui consiste en l'apport de poudre de verre fondue dans de petites logettes ménagées sur la surface d'un objet.

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