L'espace Anglo-Normand

5

Artisanats et métiers

 

    A travers toute l'Europe occidentale des XIe et XIIe s., la fabrication de produits manufacturés apparaît en croissance rapide. Pour l'essentiel, elle repose sur des matières premières traditionnelles, le bois, la laine ou des métaux comme le fer, le cuivre et le plomb. Mais dans les productions destinées aux classes supérieures et à l'Eglise, l'usage de matériaux rares, comme le verre, et de métaux précieux, devint plus largement répandu. Les "entreprises" restèrent dans leur grande majorité de petite taille et l'atelier occupait en général une pièce de la maison de l'artisan. Cependant, on relève pour la période des exemples de structures de production à grande échelle, comme dans le cas de nouveaux centres potiers établis dans les zones rurales à proximité des filons d'argile et des ressources en bois de chauffe. L'accroissement de la production fut aussi la conséquence de progrès techniques comme dans le cas des métiers à tisser.

Un autre aspect du développement économique dans le domaine anglo-normand est l'exploration de nouvelles routes pour le grand commerce. Bien que les échanges soient restés dans leur grande majorité limités au niveau local ou régional, des indices montrent que la Normandie comme l'Angleterre bénéficièrent de la croissance du commerce à longue distance, en particulier pour les marchandises de grand prix, la soie ou le vin, pris en charge par les marchands des grandes villes portuaires comme Londres ou Rouen. Les relations des Normands avec les familles régnantes du sud de l'Italie et de la Sicile ont pu, pendant un temps, faire de grands ports, comme Naples et Palerme, des destinations particulièrement attractives.

 

Textile et vêtement
Les arts du métal
Le bois
Céramique et poterie
Marchands et commerce

page précédente  L'espace anglo-normand  page suivante